Maison Dejardin

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Description du projet

Etant petit, j’ai toujours été du type introverti et rêveur, un peu dans ma bulle. Entourer de mes jeux de construction, j’adorais faire en sorte que la bille arrive de ce point à celui-ci, que le petit moteur fasse avancer mon robot Star Wars ou que mon avion vole entre les pins sans s’écraser sur un d’entre eux. Donnez moi 10 ans de plus et je me retrouve à essayer de réparer ce vieux tourne disque de chez ma grand mère (et j’y suis arriver). Ouvrir un cadenas ayant perdu sa clé à l’aide d’une pince à épiler et une aiguille, fabriquer des bijoux en pâte polymère pour ma maman ou encore me prendre de passion pour le montage de meubles IKEA. Observer, construire mais par dessus tout, trouver des solutions. Voilà ce qui m’anime, ce qui me rend fou de joie quand j’arrive à mes fins. Voilà pour moi le temps d’étudier, je me retrouve très vite à l’académie des Beaux-Arts. Là je touche à la peinture, au dessin, au graphisme et aux volumes ! Découper le bois, sculpter le plâtre ou modeler l’argile me réjouissais, j’y suis resté 4 ans et une fois mon diplôme en poche, je pars en Suisse rejoindre mon père pour y étudier la céramique sur une seconde période de 4 ans également. La céramique, une matière assez complexe pour captiver toute mon attention. Une série de matériaux ayant tous une influence les uns sur les autres et un énorme four électrique montant jusqu’à 1300° dans lequel on peut y mettre toute sortes de choses et ensuite y observer le résultat, un véritable paradis sur terre pour mon esprit créatif. N’étant pas trop attirer par le milieu de l’art comme on en voit dans les galeries, c’est vers la fin de mes études que l’idée d’une marque me vient à l’esprit. Car j’étais bien décider à trouver des solutions à ce défi de taille : vivre un jour de ce que j’aime faire, peu importe le temps que cela me prendra. Une fois mon second diplôme en poche, j’ai alors commencer à travailler à gauche à droite pour me faire un peu d’argent et ensuite rentrer chez moi en Belgique dans une maison familiale, la Maison Dejardin. Une maison dans laquelle tout petit je venais rendre visite à ma grand-mère et dont je suis la quatrième génération à l’occuper, ceci depuis 1894. Une maison remplie de photos et de souvenirs, mais également de belles céramiques et d’objets curieux. Deux ans plus tard, après une série de petits jobs, je me lance ! Je m’enferme dans mon atelier et commence à expérimenter une technique pour laquelle j’avais déjà beaucoup d’attrait pendant mes études et qui retenait toute mon attention dans sa capacité à créer des séries : le moulage. Pendant 1 an, je ne travaille pratiquement que le plâtre et fabrique des moules. Ces ensembles de formes s’imbriquant les unes dans les autres afin de créer une cavité dans laquelle sera coulé une autre matière : l’argile. Plus précisément : la porcelaine, cette argile blanche translucide créée par des chinois il y a maintenant bien longtemps. Mais rassurez vous, les matériaux pour la fabriquer ne viennent pas que de Chine, on en trouve ici tout près, en France. Un jour le nez entre mes expérimentations personnelles et mes inspirations extérieures, j’ouvre mon four et là, WAW, je savais que je tenais quelque chose. Des textures intéressantes, une mélange de pigments me donnant ce beau bleu que j’utilise si souvent et des finitions comme je les souhaitais. Je décide alors de sortir de mon atelier pour trouver des intéressés. Je trouve assez rapidement une petite série de magasins de décorations me prêtant leurs vitrines et me permettant de faire mes premières ventes. Un an plus tard on parle de Maison Dejardin dans le magazine Gael et dans l’émission télévisée ‘Une brique dans le ventre’. J’aménage ensuite mon premier établissement, 120 pièces pour un restaurant étoilé portant le nom de 'la Menuiserie’. S’ensuit diverses commandes pour des artistes, restaurateurs, entrepreneurs me demandant de produire leurs oeuvres ou projets. Oui, ces personnes avaient compris quelque chose. J’avais construit un outil de production performant, locale et capable de réaliser des objets en céramique de qualité. Cet outil ne me servait donc plus qu’à moi mais aussi à d’autres personnes. Je ne suis donc pas qu’un artisan ! Mais quoi alors ? Un producteur ? Un éditeur me répondit une cliente ! Tu as édité mon projet ! Bingo, Maison Dejardin, maison d’édition pour objets en céramique ! Nous sommes au jour d’aujourd’hui, je réalise mes ouvrages au sein d’un bâtiment mutualisé pour des artistes. Mis en place par la coopérative Dynamo et gérer par le Comptoir des Ressources Créatives. 1300m2, 25 ateliers, 80 artisans. Je donne cours dans divers lieux entre Liège et Bruxelles et reçois une grande quantité de demandes pour des ateliers. Je rencontre toutes sortes d’artisans et artistes talentueux réalisant leurs ouvrages sans prétentions, pour le seul plaisir de créer une ou deux pièces. J’observe des artistes et designers avec plus d’ambitions mais faisant produire leurs projets en Chine. Imaginons donc un peu mon projet à une échelle un peu plus grande. Imaginons que vous soyez un entrepreneur avec un projet mais encore rien de concret, juste un croquis et que vous veniez vers moi pour m’en parler. Qu’est ce que je pourrais vous proposer pour le concrétiser ? Premièrement, je vais vous fabriquer un modèle, la forme de votre projet. En argile, en plâtre, impression 3D, tout les moyens sont bons. Sur ce modèle, je vais réaliser un premier moule en plâtre, le moule maître. Une fois séché, je vais d’abord réaliser quelques tirages en argile afin de m’assurer que tout soit ok, que tout fonctionne bien. Si c’est le cas et que vous voulez 10 pièces, on s’arrête là. Je crée la série, ça passe en cuisson et c’est terminé. Vous en voulez 150 ? Alors on passe à la suite, je vais réaliser ce que j’appelle le moule mère, c’est le moule du moule maître qui permettra d’en faire des copies. Mais pourquoi ? Un moule en plâtre à une capacité entre 50 et 80 tirages mais ne peut réaliser qu’un seul tirage par jour. 150 pièces avec un moule = donc une attente de 150 jours de production, c’est énorme et vous avez autre chose à faire que de vous tournez les pouces en attendant de mes nouvelles. Je réalise donc le moule mère en silicone qui donnera ensuite des reproductions en plâtre du moule maître. Combien ? Autant que vous voulez, le silicone ne s’use pas et plus il y en a, plus je peux produire vite. Ensuite commence la production de pièces en argile. Je remplis à rabord les moules en plâtre d’une argile liquide et plus j’attends, plus une épaisseur se forme sur les parois, une fois l’épaisseur désirée, je vide le trop plein et j’obtiens un objet creux. Une heure plus tard, l’objet se démoule, sèche et peut passer en précuisson qu’on appelle ‘le biscuit’. Après cette précuisson viens l’heure des finitions : ponçage, émaillage, tamponnage et l’objet peut ensuite partir en cuisson finale. L’objet est maintenant terminé. Vous avez votre propre plan pour la diffusion, pas de soucis. Vous n’en avez pas ? Je vous propose alors une plateforme de vente en ligne ainsi qu’un réseau de distribution. Une série de magasins et de restaurateurs, fervents défenseurs des ambitions et idées de Maison Dejardin et susceptible d’être intéressés par votre projet. Vous avez ici un processus complet vous permettant de gagner de l’argent grâce à vos créations sans plus rien faire excepté en parler autour de vous. Mais alors ? Un, deux, trois projets de ce type en même temps à gérer pour une seule personne, cela commence à devenir délicat. Je vous l’ai dit plus tôt, je reçois une grande quantité de demandes pour des ateliers. Imaginons alors que je leurs propose un lieu de création gratuitement en échange de 2 jours de formations afin qu’ils puissent me réaliser 2 jours de production d’objets par mois. Nous avons alors ici une coopérative, tel la coopérative Dynamo grâce à qui j’ai pu avoir un premier lieu de création. Un lieu dynamique rassemblant différent créateurs de différents niveaux, avec leurs idées propres à chacun mais rassemblés autour d’une production d’objets à soutenir. Une fabrique coopérative. Un moteur pour l’artisanat local.

Problématique abordée par le projet

Solution(s) offerte(s) par le projet

    Besoin(s) du projet

    • Mentoring/Parrainage (présenter le projet à des experts / entreprises)
    • Financement

    En savoir plus

    Événement(s) au(x)quel(s) le projet a participé